Danse l’Étreinte
©Tristan Jeanne-Valès 33 (0)6 13 56 18 20
Tristan et moi sommes nés en même temps. Je veux dire, lui à la photographie, moi à la danse. C’était au tout début des années quatre-vingt. On n’oublie pas les compagnonnages des débuts. D’autant que la danse doit quelque chose d’essentiel à la photographie, elle lui doit de durer, elle lui doit un peu de sa postérité. Le geste capté, le mouvement saisi, sont ce par quoi, et souvent, seulement par quoi, les générations suivantes peuvent approcher le travail des chorégraphes.
J’ai en tête ce portrait, assez récent, où Tristan me voit comme un animal inquiétant à la gestuelle sibylline, où il ne cherche pas à me définir, à me cerner, à me cadrer, mais à m’aider à en apprendre un peu plus sur moi-même. C’est ce que j’attends du pas de deux entre danse et photographie, entre Tristan et moi, commencé il y a près de trente ans. Si, par l’exposition annoncée, cette connivence pouvait perdurer, j’en serais le plus comblé des chorégraphes.
Jean-Claude Gallotta.
Mars 2008.
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